28 janvier 1754 , Horace Walpole, auteur Anglais et inventeur du roman ” gothique” inventa le mot ‘serendipity’: l’art d’allier le hasard et la sagacité…

«J’ai lu jadis un conte de fées idiot intitulé Les Trois Princes de Serendip . Quand leurs Altesses voyageaient, elles ne cessaient de découvrir, par hasard et sagacité, des choses qu’elles ne cherchaient pas, écrit Walpole. (article Le Temps)  

 

Le ‘conte de fées un peu idiot’ fait sensation en Europe et sera traduit en français, allemand, hollandais, anglais, danois…Voltaire s’en inspire pour écrire Zadig. 

En recueillant des indices, la paléontologie faire référence à “la méthode de Zadig” On remonte des sujets aux causes. La sérendipité réunit la subjectivité, l’imagination, l’intuition sans l’opposer au raisonnement

 

Vidéo, Sylvie Catellin* ici

La sérendipité c’est bien découvrir avec sagacité des choses que l’on ne recherchait pas. Mais le plus étonnant ce sont les scientifiques qui s’approprient le mot pour expliquer certaines découvertes qui n’ont rien à voir avec le prétendu ‘hasard’.

L’exemple de la découverte de la pénicilline par Fleming est le plus connu: sa culture de staphylocoques se dissout en présence d’une moisissure, la suite on la connaît, mais là où Fleming est ‘ sérendipien’, c’est qu’au lieu de la jeter, il l’a analysée pour comprendre. De fil en aiguille, sa sagacité a permis la naissance d’une des plus grandes découvertes scientifiques modernes. L’expérience ne suffit pas pour expliquer certains phénomènes. La sérendipité permet aux scientifiques mais pas seulement, d’aller plus loin pour expliquer cette intuition subite. C’est ce que j’appelais avant, la créativité des scientifiques et mathématiciens…

…pour le mathématicien Henri Poincaré, qui découvre les «fonctions fuchsiennes» en un flash de l’esprit alors qu’il prend un bus en Normandie: «Au moment où je mettais le pied sur le marchepied, l’idée me vint, sans que rien dans mes pensées antérieures parût m’y avoir préparé», écrit-il en 1908.

 

Ces différents exemples montrent bien que ces recherches (et découvertes), sont non dirigées, mais bien le fruit de plusieurs facteurs. C’est entre autre pour cela que je ne suis pas du tout adepte de l’intelligence artificielle avec laquelle il n’y a plus aucun hasard, ni aucune aventure, puisque vos choix deviennent le fruit de barbares algorithmes… Ceci est évidemment sujet à de multiples débats !

Je suis ‘sérendipienne’, ça ne se soigne pas, et c’est tant mieux ! J’ai rencontré Dieu par sagacité et intuition, et un fort désir dans mon coeur de le connaître. Après avoir beaucoup cherché, j’ai fait cette découverte qui a transformé ma vie. Pour moi, ça n’a rien à voir avec le hasard…  Je me suis servie de ce trait de caractère dans de nombreux projets et décisions importantes de ma vie.

 

* Sylvie Catellin, «Sérendipité. Du conte au concept», Seuil, 272 p

 

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s

%d bloggers like this: